TEMOIGNAGE D'UN ANCIEN WOKE ET ANARCHA-FEMINISTE #1

[Article issu d'une partie de mon témoignage complet :

https://www.youtube.com/watch?v=r_tgVk5p_xM ]

J'ai vécu environ un an dans une certaine ZAD, au sein de la quelle le gauchisme ambient avait fusionné avec l'idéologie WOKE fraîchement importée d'amérique. Voici mon témoignage sur les dérives de cette culture que j'ai pu constater au sein du collectif.

Sur-valorisation victimaire

Une des conséquences de la culture woke sur le collectif que j’ai pu constater, c’est cette tendance a la sur-valorisation des victimes, le fait de donner beaucoup trop de place, voir certains privilèges aux dites minorités. Comme pour compenser l’oppression qu’elles vivent au quotidien, on leurs accordera un traitement de faveur, comme par exemple le fait de prendre la parole en premier lors des réunions, le fait d’user du « trigger warning » qui coupe court a toute discussion au sujet de la minorité si elle se sent offensée (j’y reviendrai plus tard) ou bien juste le droit de ne jamais faire la cuisine pour ne par reproduire un schéma patriarcal, même si la personne concernée n’a jamais cuisiné pour les autres de sa vie, voire jamais vraiment cuisiné tout court.

Le caractère le plus vicieux de cette tendance est le fait qu’elle puisse être utilisée a mauvais escient par une personne qui voudrait simplement utiliser la valorisation victimaire pour se voir accorder une place privilégiée dans le groupe ou s’octroyer plus de pouvoir. Je prends l’exemple d’une femme feministe, qu’on appellera Morgane, qui est vraiment a l’aise a l’oral, et qui peut parfois monopoliser un tiers de l’espace de parole pendant des réunions d’une dizaine de personnes. Cette personne, qui a pourtant bien sa place dans le groupe, plus que certains mec-cis, va pourtant savoir manier a la perfection l’art de se retourner sur le dos et crier a l’oppression lorsqu’un mec cis va lui couper la parole ou bien parler plus fort qu’elle. Ou juste plus parler qu’elle. Ou juste être en désaccord avec elle. Elle utilisera là le terme « Mansplaining » pour remettre a sa place l’homme oppresseur.

Un petit bonus assez évocateur de ce genre de personnalité, c’est qu’il y a pas très longtemps je suis retourné voir des gens de cette ZAD qui avaient continué a vivre en collectif autre part après l’expulsion.

J’y ai retrouvé Morgane, qui avait transitioné et avait changé de pronom pour adopter une identité de genre masculine. J’ai pu constater qu’il avait évolué et s’imposait encore plus dans la vie du groupe. Qu’il s’imposait davantage lors des réunions et parlait plus fort. J’ai pu constater l’évolution a son paroxysme au moment ou le collectif avait organisé un grand repas dans l’espace commun et que je peinais a entendre mon voisin de table que je n’avais pas revu depuis des mois, car a la table de derrière Morgane arrêtait pas de s’esclaffer et de rire a gorge déployée de tout et de rien, de s’étaler dans l’espace sonore de la pièce, encouragé et suivi par son coin de table composé de femmes et de trans. Tout ça faisait augmenter le volume sonore de la pièce et toute personne qui voulait entamer d’autres discussions devait limite crier pour se faire entendre de ses voisins, entre deux vagues de rires exagérés. Je n’ai pas pu finir ma discussion avec mon voisin et j’ai fini par sortir de la pièce, pour mes tympans.

J’ai bien vu ce soir là que j’étais pas le seul a être dérangé par ce groupe de personnes qui couvraient le volume de toutes les discussions. Mais personne n’aura rien dit de la soirée. Personne n’a été assez fou pour demander a ce groupe de dites « minorités » de baisser d’un ton. Si une femme l’aurait fait, elle aurait été jugée transphobe ou patriarcale. Si un mec cis l’aurait fait… je sais pas jusqu’où ça aurait pu aller.

Alors tout le monde a laissé faire, dans la peur de se faire renier par les dites minorités, de perdre son statut d’allié, d’être qualifié d’oppresseur.

Même si il aborde la question avec des arguments en béton et beaucoup de bon sens, un mec cis blanc n’aura aucune légitimité a contester l’accusation d’une minorité au sujet de son oppression. Et si il essaie de débattre ou de remettre en question le fait qu’il ait oppressé cette personne, alors on lui rétorquera qu’il ne peut pas comprendre cette oppression car il vit dans un monde de privilégiés, ou bien qu’il n’est pas assez déconstruit, ou bien qu’il existe des oppressions invisibles.

Ces dernières sont un peu la dernière carte que jouent les wokes pour accuser une personne de les oppresser. On dit qu’il existe des choses, des gestes, des comportements oppressifs que les oppresseurs n’ont pas conscience de reproduire et que parfois les wokes eux mêmes ne conscientisent pas. Ce genre d’argument clos toute remise en question du fait que les dites minorités soient réellement oppressées. Il ne peut pas être réfuté, car personne ne peut contester ce qu’il ne voit pas. Mais les wokes, qui sont plus éveillés sur ces questions, eux, voient.

Témoignage: ex-zaddiste woke

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